jeudi 12 juillet 2012

Devoirs de vacances


 (MàR#135)

« Les vacances datent de la plus haute antiquité. Elles se composent régulièrement de pluies fines coupées d’orages plus importants ». L’auvergnat Alexandre Vialatte ayant toujours raison, voici quelques idées pour occuper l’été.

S’il pleut : écrivez un dictionnaire.
« Asap », « ça fait sens », « adresser quelqu’un », « deadline », la « to-do », « drafter », « updater », « clivant » ou « in the box » sont des termes qui ne sont compris ni des marchandes d’olives, ni des marins pêcheurs. Quant à « je suis sous l’eau » ou « charrette », ils peuvent entrainer de sévères malentendus. Parlez à nouveau une langue ancienne aux incroyables richesses et redécouvrez avec Boileau que « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement ».

S’il n’y a pas de sable : essayez un iPad.
Bien sûr, le papier est noble, sensuel et nomade (plage incluse). Mais relisez "Matière àRéflexion #134 " et attaquez-vous à la lecture de votre magazine préféré sur tablette. Vous comprendrez vite pourquoi ce nouveau support est le nouvel ami des éditeurs.

Même s’il ne pleut pas : allez à la Maison de la Presse chaque jour
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Vous ne trouverez pas toujours ce que vous cherchiez mais vous repartirez à coup sûr avec ce que vous ne cherchiez pas. Les produits et points de vente physiques sont imbattables sur le terrain de la découverte.

Pendant qu’ils font le marché : observez les consommateurs.
Ils s’informent, comparent, soupèsent, supputent et commentent avant de prendre des décisions qui ne semblent pas toujours rationnelles. Ils sont déroutants, mais ce sont eux qui ont le pouvoir. A la rentrée, vous aurez pris conscience que vous ne connaissez pas bien vos clients et vous aurez peut-être envie qu’on en parle.

Par tous les temps : jouez !
Une fois la partie terminée, tout le monde sera fâché avec tout le monde et vous aurez compris que le jeu est une chose sérieuse. Pour bouder utile, plongez-vous dans « Tank », le magbook de toutes les communications dont le premier numéro est justement consacré au business du jeu et à ses utilisations pour communiquer autrement.

Si vous avez mis des tongs et qu’il fallait un parapluie : abritez-vous pour lire « Le marketing et la communication face à l’imprévisible » (L’Harmattan).
Avec son auteur, Michel Hébert, vous prendrez conscience que pratiquement aucun des événements qui ont vraiment fait changer le monde au cours des dernières années (le 11 septembre, Fukushima, les crises financières, le volcan qui empêche les avions de voler, le verre de trop de John Galliano, DSK, etc) n’était prévisible.
Le principe de précaution, l’idée que la technologie résout tout, l’obsession du management et de la prévision, sont des concepts du « monde de l’ordre » bien mal adaptés au monde du désordre dans lequel nous agissons désormais (cf "
Matière à réflexion #124").

Profitons de l’été pour casser les habitudes, cette nouvelle façon d’agir sera très utile à la rentrée.